YAMAHA VMAX TOUR 2009 : mercredi 27 mai
San Vincente de la Barquera-Bilbao

Nous quittons San Vincente pour une courte étape vers Bilbao. Theo est parti s'occcuper de la moto de Peter qui rentrera en avion avec l'aide de l'épouse de Carlos pour ses bagages. Nous retrouverons Théo le soir à l'hôtel.

Aux alentours de Bilbao, l'Espagne nous apparaît plutôt comme un fouillis d'autoroutes et de chantiers de construction, d'usines et d'immeubles hideux. Les camions ne nous font pas de cadeau et il faut composer avec le vent et les courbes incessantes de cette autoroute de montagne. Mais nous nous dirigeons vers la côte à l'est de Bilbao dans le petit port de pêche de Armintza où Alvaro, le gendre de Théo, nous a réservé un hôtel confortable magnifiquement situé dans un parc sur les hauteurs dominant la baie.

Nous déposons nos bagages et prenons la direction de Bilbao en commençant par Getxo, à l'embouchure du port. Là se trouve le premier pont transbordeur construit au monde, toujours en activité et régulièrement modernisé, même si sa structure contemporaine d'Eiffel est restée d'origine. Classé au patrimoine de l'humanité, le pont Biscaye a été inauguré en 1893. Afin de laisser passer les mâts des navires, sa passerelle supérieure domine de 50 mètres les 160 mètres à franchir. La nacelle peut transporter jusqu'à 500 tonnes et des ascenseurs permettent d'accéder à une passerelle piétonne dominant les environs.
Sans nous attarder (demain est journée de repos) nous nous dirigeons vers le but principal de la journée, le Musée Guggenheim. Nous commençons par prendre de la hauteur afin de dominer la ville, puis descendons parquer nos motos près du Musée, où nous trouvons une terrasse accueillante et bien garnie de tous ces mini-sandwiches et pâtisseries qui permettent de faire un repas léger à toute heure. On se donne quartier libre mais la majorité d'entre nous s'engage dans la visite du Musée et de ses abords.
L'Arc Rouge du français
Daniel Buren habille ce pont.
Cette araignée géante en bronze appelée "Maman" (elle a une poche d'oeufs sous le ventre) est l'oeuvre de la sculpteur américaine d'origine française Louise Bourgeois.
Dans la plus grande salle du Musée, on peut parcourir d'impressionnants labyrinthes en tôles épaisses de construction navale de l'américain Richard Serra, sponsorisé par l'aciériste Arcelor Mittal.
2 terrasses permettent de prendre
l'air, sur celle-ci le web fait son
auto-portrait dans ce bouquet.
A l'intérieur, le Musée s'élève sur 3 niveaux de passerelles qui ouvrent tantôt sur d'immenses verrières laissant rentrer le paysage extérieur, tantôt sur les salles d'exposition de formes variables.
L'entrée principale du Musée
Le chien géant de Jeff Koons trône à l'entrée du musée, sculpture végétale entièrement recouverte de fleurs naturelles qui changent d'une année ou d'une saison à l'autre. Les basques l'appellent "Puppy".

Le Musée Guggenheim a ouvert en 1997 et sa construction avait été lancée par le gouvernement nationaliste basque pour redynamiser la région et la ville, objectif atteint puisque connu dans le monde entier et attirant un million de visiteurs par an. Il est l'oeuvre de l'architecte américano-canadien Frank Gehry. Ses formes ondulantes ont été conçues en CAO Catia et ce sont des feuilles de titane qui le recouvrent.

Le Vmax fut lui aussi exposé au Musée Guggenheim, avec 99 autres motos de légende, dans une exposition retraçant l'art moderne de la mécanique et de la moto.

 

Parmi les expositions temporaires nous visitons celle consacrées à Takashi Murakami, un artiste japonais qui mélange dans ses oeuvres des éléments de la culture populaire contemporaine sous forme d’animations et de mangas (BD) avec des éléments de sources traditionnelles japonaises, d’iconographie boudhiste, des rouleaux de peinture...

L'autre artiste en expo temporaire est le chinois Cai Guo-Qiang qui, dans une exposition intitulée "je veux croire", propose plusieurs domaines d'expression comme les dessins à base de poudre à canons, les feux d'artifice programmés (il a conçu les pas de géant qui ont traversé le ciel de Pékin à l'inauguration des JO) ou encore cette immense barque en bois remplie de débris de porcelaines ou cette vision de la Cour de la perception des impôts de Bilbao.

Nous reprenons les motos pour aller nous garer près du quartier piéton de Bilbao. C'est un entrelac de ruelles enchaînant bars à tapas et boutiques de mode. Les élections européennes c'est dans une semaine et à gauche c'est le parti anti-capitaliste espagnol qui tient meeting devant une assistance clairsemée. Nous sommes aussi à proximité des promenades les plus agréables au bord du fleuve.
Le soir nous dinons au restaurant de Reina rencontrée le dimanche précédent, le Rimbombin. De motarde, elle s'est transformée en séduisante hôtesse. C'est un restaurant de poissons, un "marisqueria", l'un des plus anciens de la ville, datant de 1931. C'est un rendez-vous typique des espagnols après la corrida dans les arènes proches, dans un décor à la fois taurin et marin. Alvaro et Chantal, la fille de Théo, nous y rejoignent pour un repas gastronomique. Au retour, c'est Freddy le Suisse qui nous ramène à bon port avec son GPS.

La suite...