Dans la presse au fil du temps...
... Au début

La Vmax est certainement la moto qui a fait couler le plus d'encre dans la presse moto européenne. Le Club Vmax vous a sélectionné quelques morceaux choisis dans la presse française.

Au début...

C'est apparemment Moto Journal qui a tiré le premier dans son no 701 du 16 mai 1985, en se procurant une moto venue des USA alors qu'elle n'est pas encore commercialisée en France. "Démoniaque, hors la loi, gueule d'enfer", sont les premiers qualificatifs de la machine et Christian Lacombe, l'essayeur d'alors, raconte : "généralement accompagné d'un nuage de fumée et d'une forte odeur de gomme brûlée... Chefs d'accusation : provocation et atteinte aux bonnes moeurs de ce pays, infraction à la législation des 100 chevaux, pulvérisation des limites de vitesse, atomisation de tout ce qui roule, dégradation de la chaussée et trouble de l'ordre public... week-end de folie à son guidon... un moulin qui déborde de partout... la puissance d'une 500 de Grand Prix... diabolique, démente, dangereuse, fascinante, envoûtante, prodigieuse..."

Y en a 3 pages comme çà. Un collector à vous procurer absolument.

La moto est équipée du Vboost et visiblement le journaleux est sur un nuage. Mais il reste lucide et reconnaît déjà dans cette moto une "merveilleuse machine à balade", plus qu'une machine destinée à aller vite et à tenir des moyennes d'enfer.

Les chiffres de l'époque :

145 ch
280 kg avec les pleins
0-100 en 3"3
400 m DA en 11"0
240 km/h

Moto-Journal remet le couvert 1 an plus tard, le 15 mai 86 avec le no 749. Cette fois ci c'est la version commercialisée en France qui est essayée, la rouge avec roues à bâtons, carters latéraux à sigle Vmax embouti et... sans Vboost, avec des arbres à cames moins pointus.

MJ l'a passée au banc et a trouvé 105 ch à l'embrayage et 97 ch à la roue AR.

C'est Alain Gillot qui s'y colle et nous dit : "sa personnalité décapante est bien au delà d'un paquet de chevaux en moins à haut régime, d'un chrono pour la galerie. Elle annonce une génération de motos en réaction contre la crise, affichant leur beauté, leur puissance et leur part de folie".

Plus loin, le journaleux l'a posée devant une terrasse de café de la côte et observe "la montée d'adrénaline immédiate sous l'après-soleil des minettes, la distorsion de la Ray-Ban sur le nez des gonzes". Il constate aussi à son guidon que si elle "sait faire fumer son gommard", elle sait "tout aussi bien enchaîner les virolets".

"Trop belle, trop provoquante, forcément un peu salope, sex symbole, mélange d'agressivité outrancière et de sensualité la plus raffinée, regards extasiés, effet saisissant, congestif" sont quelques uns des qualificatifs employés et elle est déjà comparée à une moto de légende alors qu'elle vient à peine de sortir...

Pour l'époque (on est en 86), la Vmax est reconnue comme une formidable machine à enrouler, avec un freinage moelleux et puissant, sans mauvaise surprise en virage : "on entre les 280 kg dans le virage du bout des doigts et c'est un  choc".

Les chiffres de l'époque :

100 ch usine, 97 ch vérifiés à la roue AR
280 kg avec les pleins
400 m DA en 11"5
218 km/h couché
rapport de pont 1,776 à 1
54954F

Moto-Revue no 751 publie le même jour son premier essai du Vmax.et ouvre l'article sous le titre MAD VMAX et une photo de l'engin en contre braquage à pleine vitesse.

Ph. Gorce raconte : avant même de poser ses roues sur le sol de France la V-max était une énorme moto, devenue mythe avant d'être réalité... Définitivement belle, forcément sulfureuse, évidemment astucieuse... Un moteur avec autour, deux roues et des accessoires. Un V4 si balaise, si dense, que l'ami César ne trouverait rien à y compresser."

L'essayeur regrette bien sûr l'absence de Vboost mais reconnaît qu'il reste suffisamment de chevaux et surtout un comportement sain, un énorme agrément de conduite sur les petites routes sur le couple, en oubliant la boite de vitesses.

Performances relevées : 213 km/h couché et 11"4 au 400 m DA. 11,7 mkg à 6000 t/mn et 100 ch à 7500 t/mn.

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